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La capitale de l’Ossétie du Sud entre guerre et paix

Publié le par SABAKA



Les canons ne crachent plus mais la paix est fragile. Le correspondant du Courrier de Russie s’est rendu à Tskhinvali une fois l’ordre rétabli, huit jours après que la première bombe géorgienne a atteint le sol ossète. Il dresse l’image émouvante d’une ville d’après-guerre.

Au milieu des décombres, une vieille dame en noir vagabonde. « Pourquoi ne suis-je pas morte ? », chuchote Venera, 70 ans. Encore sous le choc, elle cherche de l’aide. Tremblante, confuse, elle vient de sortir de la cave où elle a passé sept jours dans le noir. À Tskhinvali, capitale de l’Ossétie du Sud attaquée par l’armée géorgienne puis reprise par les forces russes, les combats viennent de cesser. « J’avais peur, sanglote Venera. Regardez ce que Saakachvili a fait pour moi... ».......
 ........« Les Russes, nos frères, sont venus nous défendre », lance une voisine pour tenter de rassurer Venera. « Maintenant, ils vont nous aider à tout reconstruire... »


Impossible de désigner les respon-sables de ces destructions, résultats de combats de rue entre forces géorgiennes d’un côté, russes et sud-ossètes de l’autre. Mais, pour Mzia comme pour tous les habitants, les soldats géorgiens sont seuls coupables. Pourquoi avoir visé ce quartier résidentiel situé près d’une des bases militaires russes ? « Ce sont des fascistes... », répond Mzia. « Je ne peux pas croire qu’ils le sont tous. Mais les Américains n’ont qu’à prendre Saakachvili chez eux pour le soigner ! », modère une voisine. .........

Comment faire confiance à Saakachvili ? Quinze minutes avant l’attaque, il déclarait publiquement qu’il n’emploierait pas la force... Nous ne croyons que les Russes. ». Sourire glacial aux lèvres, elle met en garde: « Aux Géorgiens, nous rendons la monnaie ! »Soif de revanche à peine voilée chez cette femme qui parle fièrement de son frère parti « défendre notre territoire ».

Cette « défense » s’est transformée en pillage des villages géorgiens. Et les miliciens sud-ossètes ne s’en cachent pas. « Nous avons brûlé ces villages », reconnaît sans ambages Sergueï, 37 ans, chef d’une milice sud-ossète de 25 hommes qui, au repos, porte encore son uniforme kaki................


le courrier de russie.

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