Rencontre franco-russe à Evian
Les présidents russe Dmitri Medvedev et français Nicolas Sarkozy, négociateur du cessez-le-feu dans le conflit russo-géorgien d'août, se sont retrouvés mercredi à Evian (Haute-Savoie), deux jours avant la date limite pour le retrait russe des "zones-tampon" autour des provinces séparatistesde l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie".
Le président Dmitri Medvedev a déclaré que le retrait des forces russes des zones tampon en Géorgie sera achevé mercredi "avant minuit".
La crise géorgienne a enfoncé un coin profond dans la relation entre la Russie et l'Union européenne, qui doivent restaurer la confiance mutuelle en nouant un véritable partenariat stratégique, a déclaré mercredi Nicolas Sarkozy. "Entre nous, il faut rétablir la confiance qui est la condition d'un partenariat stratégique ambitieux", a dit le président français lors de la première conférence de la World Policy Conference qui s'est clôturée mercredi à Evian. "J'ai fait le pari du dialogue", a-t-il ajouté.
Le président Nicolas Sarkozy a déclaré à Evian que les discussions sur le Caucase, à Genève à partir du 15 octobre, "doivent associer tous les acteurs concernés", laissant entendre que les Ossètes du sud et Abkhazes pourraient y être admis.
Sécurité en Europe |
Nicolas Sarkozy a proposé mercredi la tenue d'un sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de remettre à plan la sécurité sur le continent européen. "Pourquoi ne pas remettre à plat, tous ensemble, institutions et pays concernés, tout ce qui concerne la sécurité de notre continent ?" a déclaré le président français en présence de son homologue russe Dmitri Medevedev, devant la World Policy Conference à Evian. "Nous pouvons le faire dans le cadre de l'OSCE, seule enceinte qui rassemble sur un pied d'égalité tous les acteurs de la sécurité paneuropéenne", a-t-il ajouté. "Je propose qu'un sommet de l'organisation soit spécialement convoqué à cet effet à la fin de l'année 2009." Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à discuter de la proposition de Dmitri Medvedev d'un nouveau pacte de sécurité qui irait "de Vancouver à Vladivostok", c'est-à-dire au-delà de l'Europe. "La proposition du président Medvedev répond à un besoin réel", a-t-il déclaré. |